Encore quelques temps et nous aurons accès à la 5G. Ou, du moins, les français qui vivent dans les (rares) villes où les opérateurs lanceront commercialement les réseaux cette année l’auront. Cependant, nous n’aurons pas à attendre longtemps car les appareils compatibles sont sur le point d’arriver, selon une analyse des annonces faites jusqu’à présent. Les premières marques : Xiaomi et Oppo Reno annoncent un lancement en Europe en mai et peu après, pour l’été, Samsung et Huawei arriveront. Tim prévoit de lancer le Samsung Galaxy S10 5G au début de l’été, par conséquent leurs réseaux seront ouverts au public en même temps. Car les deux choses, disponibilité des téléphones portables et réseaux vont de pair, pour des raisons évidentes d’attrait commercial.
Mais 5G, c’est bien plus que cela. Elle est identifiée à tort à la seule mobilité. Il s’agit plutôt d’une révolution dans les connexions réseau, avec un ensemble de normes et de technologies qui entreront également dans le réseau fixe à très haut débit, l’Internet des objets ; même dans des situations, en somme, de « non-mobilité » et de déconnexion du monde des smartphones.
En témoignent, entre autres, les premiers projets 5G concrets présentés par Orange en mars, puis à nouveau ces derniers jours, à Paris.
Il faut donc bien comprendre les principes fondamentaux de la 5G, pour en saisir la portée.
Quelles sont les principales caractéristiques pratiques de la 5G par rapport à la 4G
Certains aspects techniques distinguent la 5G et auront des conséquences pratiques immédiates :
- Plus de vitesse : la norme prévoit une évolution vers 10 à 50 gigabits par seconde d’ici deux ans et 100 gigabits d’ici 2025. Aujourd’hui, la 4G adoptée en France atteint 1 Gigabit (dans une vingtaine de villes). Il faut dire que les modèles de smartphones 5G annoncés jusqu’à présent vont au maximum à 2 Gigabit (d’après la fiche technique). Il est entendu que cette vitesse peut être partagée entre les utilisateurs connectés (dans le cas d’un réseau cellulaire normal) ou dédiée à des utilisateurs/services spécifiques, pour des utilisations spécifiques (fixe / Internet des choses). Une telle vitesse peut permettre par exemple de jouer dans le nuage, de 4K-8K en direct.
- Moins de latence : environ dix millisecondes dans les premiers appareils et s’étirer d’une milliseconde ou moins. Les très faibles latences favorisent les contenus en direct à haute résolution, les appels vidéo-téléprésences, les applications critiques de l’internet des choses dans l’industrie (robots iot), la santé (télémédecine), les transports (voitures qui se conduisent toutes seules).
- De nombreux appareils en même temps. La 5G est plus intelligente et peut donc mieux gérer une masse de dispositifs accédant aux ressources en même temps. Situation utile dans les endroits bondés ou pour des applications complexes de l’Internet des objets (ville intelligente/réseau intelligent par exemple).
- Qualité de service garantie dédiée à des services/réseaux/sujets spécifiques auxquels l’opérateur peut confier une « tranche » du réseau (network slicing). Cela favorise encore plus le développement d’applications dans des domaines importants de la société et de l’économie.
Tout cela est possible, en bref, grâce à la combinaison de différents éléments : nouvelles normes technologiques (5e génération, précisément), multiplication des antennes (qui seront plus nombreuses et plus proches de l’utilisateur, c’est-à-dire plus répandues) et diffusion des réseaux de fibres optiques (auxquels seront connectées les antennes 5G).
Les premiers smartphones 5G
Surfer avec votre smartphone à très haut débit sera certainement l’une des applications 5G les plus populaires. Vitesse adaptée par exemple aux appels vidéo 4K/au streaming en direct (ce qui permet de profiter des nouveaux écrans de plus en plus grands et beaux) ; ou pour partager les lourdes photos/vidéos créées avec les caméras de plus en plus nombreuses (et de qualité) intégrées dans les smartphones.
Xiaomi : À en juger par les annonces, le premier smartphone 5G (et le moins cher) en Europe en mai sera le Xiami Mi Mix 3, à 599 €, 6,39 pouces (2K) et une batterie de 3800mAH. Notez cependant que la vitesse s’arrête à 1 Gigabit et qu’il n’est pas sûr qu’il arrive en France en mai.
Samsung. Son S10 5G est le premier modèle 5G lancé dans le monde (en Corée du Sud). Il a une vitesse de 2 Gigabit. Il s’agit d’une variante du S10 déjà connu et en France, il sera exclusif avec Tim, à partir de cet été (prix probable autour de 1200 euros). Samsung a confirmé ces derniers jours qu’il sera également 5G la note 10, à venir dans la deuxième moitié de l’année.
LG. La société coréenne a dû reporter le lancement (coréen) du V50 ThinQ 5G, pour l’optimiser à nouveau. Il est basé sur la plateforme mobile Snapdragon 855 avec modem X50, dispose d’un écran OLED QHD+ de 6,4″, d’un second écran 6,2″ en option et de trois caméras arrière.
Oppo Reno. L’Oppo Reno 5G sera également parmi les premiers à arriver en Suisse en mai, où Swisscom sera le premier opérateur européen à lancer la 5G, pour 899 euros. Equipé d’un écran OLED de 6,6 pouces avec une résolution FHD+ (2340×1080 pixels, 387ppi), un rapport d’aspect de 19,5:9.
Pas seulement le smartphone
Une autre application 5G que nous allons certainement voir immédiatement est l’accès fixe sans fil, c’est pourquoi SFR et Orange ont déjà annoncé un lancement à Paris cette année. Une connexion fixe (home-office) où la fibre optique n’arrive pas (utile par exemple pour les petites entreprises de l’arrière-pays), à un ou plusieurs gigabits dédiés.
Parmi les autres applications déjà développées (en cours de test) entre les opérateurs et divers partenaires publics et privés, on peut citer celles qui permettent de connecter des hôpitaux, des ambulances, des robots industriels, des flottes d’entreprises, des écoles, des caméras de surveillance, etc. Ces projets sont déjà mis en œuvre et fonctionnent (donc pas seulement des cas théoriques ou de laboratoire), mais toujours à titre expérimental. On ne sait donc pas lesquels et combien seront réellement utilisables par le public au cours des mois/années à venir. Cela dépend des choix commerciaux que les opérateurs feront avec leurs partenaires.
Il est donc certain que, dans l’immédiat, il n’y a que des applications 5G dans les smartphones et les téléphones fixes sans fil.
Les premières villes couvertes
Les plans de couverture 5G des opérateurs français sont encore cachés, mais il est facile d’imaginer que les premières villes à avoir le service seront les mêmes que celles où les expériences ont été menées (et donc où les réseaux ont déjà été installés).
Tout d’abord, Paris, qui bénéficie déjà d’une couverture presque complète par Orange. Puis Lyon, Lille, Nantes, Marseille, Grenoble etc…
Le réseau 5 G devrait être 100% actif en 2030 sur l’hexagone ce qui motive de plus en plus les opérateurs téléphonique à mener de grosses campagnes promotionnelles, comme SFR par exemple proposant 1mois de forfait offert via un code parrainage red sfr ou les autres opérateurs comme Sosh ou Free augmentant la data sur leurs forfaits en prévision de la 5G.